Le parti islamiste Ennahdha (au pouvoir) va pouvoir recruter ses adeptes (et ses milices?) parmi les délinquants dans les prisons tunisiennes. Les prédicateurs auxquels il a ouvert les prisons vont s'en charger. Vidéo. 

 «Les prisonniers auront dorénavant droit à des cours religieux», plaide Béchir Ben Hassen, prédicateur wahhabite et vice-président de la Ligue tunisienne des savants et des prédicateurs. La religion dans les prisons, un thème presque jamais abordé.

La visite, vendredi 22 novembre, du prédicateur salafiste wahhabite pro-saoudien Bechir Ben Hassen à la prison de la Mornaguia, à l'ouest de Tunis, à l'invitation du ministre de la Justice, l'islamiste Noureddine Bhiri, n'est pas passée inaperçue. Car il s'agit d'une première en Tunisie.

Selon le prédicateur, qui n'a pas encore précisé la nature de cet enseignement, il y aura bientôt des cours et des conférences dans le milieu carcéral.

«Tous les prisonniers sans exception auront droit à cet enseignement. Ceci va redonner foi aux détenus qui ont auparavant fauté et les remettre sur le droit chemin. Tant de détenus quittent la prison pour revenir au lendemain et pour des accusations encore plus graves. Souvent, le milieu carcéral n'offre rien et je pense qu'avec l'enseignement religieux, il y aura de fortes chances pour l'insertion sociale des détenus à leur sortie», a déclaré le prédicateur, jeudi soir, dans l'émission ''Milaf Essaaâ'' sur la chaîne Hannibal TV.

Selon M. Ben Hassen, cette expérience n'est pas la première du genre dans le monde, puisque lui-même a été invité, selon ses dires, par le ministre de l'Intérieur français à donner des cours religieux dans le milieu carcéral français.

Vidéo. 

                               Z.A