Ne pouvant critiquer lui-même ses alliés d'Ennahdha, Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (Anc) et leader d'Ettakatol, a envoyé son lieutenant Khalil Zaouia au charbon.

 Le ministre des Affaires sociales, et membre du bureau politique d'Ettakatol, a accusé, samedi, au cours d'une réunion de son parti à Sfax, le parti islamiste Ennahdha de vouloir «contrôler les rouages de l'Etat».

M. Zaouia a aussi affirmé, dans la même veine insurrectionnelle, qu'Ennahdha constitue le principal rival d'Ettakatol aux prochaines élections.

Evoquant la situation générale dans le pays, M. Zaouia a cependant souligné la nécessité de parvenir à un consensus politique pour la construction d'un Etat démocratique loin des tiraillements politiques.

«L'état de panique et de flou que vit aujourd'hui le Tunisien s'explique par la lenteur du gouvernement et de l'Assemblée constituante qui tardent à parachever l'étape transitoire et à trancher sur certains dossiers», a-t-il relevé, mettant également en cause «la faiblesse des acteurs politiques et la situation fragile qui prévaut dans le pays».

Khalil Zaouia a, par ailleurs, considéré que le rendement inégal du gouvernement est «un fait normal» lors d'une phase de transition qui exige consensus et dialogue, en attendant la formation d'un gouvernement capable d'engager des réformes radicales dans nombre de domaines.

I. B.