Un comité parlementaire a décidé d'auditionner Mohammed Yusuf Magarief, président du Congrès général national libyen à propos de l'aide de 200 millions de dollars à la Tunisie.

 Depuis l'annonce, le 22 novembre, de cette somme qui sera octroyée à la Tunisie, nos voisins se sont déchaînés dans les rues et dans les médias faisant pression sur les parlementaires pour interroger Mohammed Yusuf Magarief (en visite en Tunisie la semaine dernière) à propos de cette «première contribution – qui sera versée à la Banque centrale de Tunisie – au processus du développement de notre pays», a déclaré le président Moncef Marzouki, sans aucune précision sur la nature de ce somme, s'agit-il d'un crédit ou d'un don.

A son retour au pays, le président du Congrès général national libyen a été confronté à des critiques des responsables de son pays. «Ce don a enflammé la rue libyenne et un sujet chaud dans les débats des chaines de radio et de télévision ainsi que sur les réseaux sociaux», explique l'écrivain et journaliste Lassaâd Ambya Abou Qila dans une déclaration publiée, mercredi, par le quotidien arabophone ''Attounissia''.

Selon l'écrivain libyen, M. Magarief a précisé qu'il a agi dans la légalité et que démissionnerait si on insiste pour l'auditionner.

Selon toute vraisemblance, les 200 millions de dollars en question serait le «prix» de l'extradition de l'ex-Premier libyen Baghdadi Mahmoudi, arrêté en Tunisie après la chute du régime de Kadhafi.

Z. A.