«La police locale s'est retirée. Mais d'autres policiers venus d'ailleurs continuent à tirer sur les habitants désarmés de Siliana. Le nombre de blessés est en train d'augmenter et les urgentistes à l'hôpital régional sont dépassés».
C'est l'appel de détresse lancé par Khemaïes Ksila, rejoint par téléphone par Kapitalis.
Le député, qui s'est dépêché à Siliana mercredi avec ses camarades de Nida Tounes (Ridha Belhaj, porte-parole et directeur exécutif du parti, le député Abdelaziz El Qotti et Abdelamagid Sahraoui), a déclaré à Kapitalis que rien ne va dans cette ville où l'Etat est complètement absent.
«Que des blessés, des centaines à l'heure où je vous parle, ils sont tous blessés par les chevrotines des agents de l'ordre venus d'ailleurs. Mais la police locale s'est retirée dès le début des affrontements. A l'hôpital, c'est comme dans un état de guerre, du sang partout et des gémissements», a dit au téléphone M. Ksila.
Z. A.