Tunisie : Samir Dilou en flagrant délit de défense de la violence policièreA en croire Samir Dilou, grand défenseur des droits de l'homme devant l'Eternel, perdre un seul œil après avoir été atteint par des balles tirées par les forces de l'ordre n'est pas assez dramatique...

«J'ai pris connaissance des dossiers dans les hôpitaux et je défie quiconque d'apporter la preuve s'il y a eu un seul blessé qui a perdu la vue des deux yeux», a lancé vendredi, lors de la séance plénière à l'Assemblée nationale constituante (Anc), Samir Dilou, ministre des Droits de l'homme et de la Justice transitionnelle (et porte-parole du gouvernement).

Voulant démentir certains députés du bloc démocratique ayant affirmé que parmi les 250 blessés par les grenailles à Siliana, il y aurait certains qui auraient perdu la vue, M. Dilou n'a pas senti le ridicule de sa réponse: «Aucun blessé n'a perdu la vue des deux yeux». En d'autres termes : perdre la vue d'un seul œil ne serait pas assez dramatique pour susciter la réaction outrée d'un député.

Et c'est un ministre des droits de l'homme qui justifie ainsi les violences policières.

On aura vraiment tout vu et tout entendu avec ces ministres du parti islamiste Ennahdha : d'anciennes victimes qui se transforment en bourreaux!

Z. A.