L'Instance supérieure indépendante pour les Elections (Isie) sera poursuivie en justice. C'est le ministère public qui l'a décidé, aujourd'hui. En point de mire: Kamel Jendoubi.
Suite à la plainte portée par le chargé des contentieux de l'Etat, le ministère public a décidé, lundi, l'ouverture d'une enquête concernant la gestion financière et administrative de l'Isie, qui a organisé les premières élections du 23 octobre 2011, jugées par toutes les parties, y compris par Ennahdha, le parti islamiste au pouvoir, comme étant indépendantes et transparentes.
L'avocat Fathi Laâyouni, proche d'Ennahdha, a déclaré sur Attounissia TV qu'il y aurait de la fraude dans la gestion du scrutin et des dépassements dans les frais.
La manœuvre cousue de fil blanc, et qui instrumentalise la justice, vise à discréditer cette instance et, surtout, son président Kamel Jendoubi, dont Ennahdha ne veut plus. Le parti au pouvoir préfère mettre en place une Isie à sa botte avec un président qui obéit au doigt et à l'œil de ses employeurs.
Qui a dit que la dictature islamiste n'est pas déjà en marche?
I. B.