Tunisie : Rafik Abdessalem renvoie Moncef Marzouki à ses chimères!Le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem rejette catégoriquement la proposition du président Moncef Marzouki à propos de la constitution d'un gouvernement restreint.

 Dans une interview accordée à Zitouna TV – chaîne de télévision de Oussama, fils du ministre de l'Enseignement supérieur Moncef Ben Salem , le ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem a rejeté toute idée de changement radical dans la composition du gouvernement.

Le gendre de Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha (chez les islamistes, ça se passe en famille, comme au temps de Ben Ali !), ne voit aucun intérêt à mettre en place un gouvernement restreint, comme l'a proposé le président Marzouki. Il suffit, selon lui, de détecter là où ça ne fonctionne pas et d'agir pour améliorer les résultats. «Il y aura peut-être un léger remaniement pour améliorer là où il faut intervenir», a déclaré le gendre de Rached Ghannouchi.

Le journaliste maison s'est gardé, bien sûr, de lui demander : «Et si ça fonctionne mal au niveau de tous les départements et que le pays risque d'aller à vau l'eau, on fait quoi?»

Selon M. Gendre, le pays n'est pas en train de traverser une crise, comme le prétendent certains, mais il y a seulement quelques difficultés que traversent tous les pays ayant fait la révolution. «Il y a eu une révolution en Tunisie, c'est-à-dire un séisme politique et c'est tout naturel qu'il y ait quelques bouleversements. Ce qui s'est passé en Tunisie n'est pas une simple Intifada (révolte), mais une vraie révolution et c'est attendu qu'il y ait des difficultés. Lors du changement de Ben Ali, c'était la continuité et il n'y avait pas autant de problèmes, mais aujourd'hui c'est tout un système qui a changé, il y a eu une tempête et tout est à changer et ceci provoque quelques difficultés d'ordres économique, social ou politique. Mais je ne vois aucune crise dans le pays», insiste le ministre des Affaires étrangères qui semble déconnecté du quotidien des Tunisiens et, de par ses fonctions, ne pas vivre en Tunisie.

HIWARZITOUNA

Il faudrait lui repasser les images des affrontements qui ont lieu ces derniers mois à El Omrane, Sidi Bouzayene, Gabes, Sidi Bouzid, Gafsa, Siliana, Bargou, le Kef, Tajerouine, sans parler des attaques menées par des groupes salafistes à Sejnane, Jendouba, Sidi Bouzid, Bizerte, contre l'ambassade américaine à Tunis, Douar Hicher, etc., pour informer le ministre des Affaires étrangères, si «étranger aux affaires tunisiennes», de la réalité de la situation au Tunistan...

Z. A.