Tunisie : Ennahdha rejette les conditions de l’Ugtt pour l’annulation de la grève généraleLa dissolution des «ligues de la protection de la révolution» est l'une des conditions posées par la centrale syndicale pour annuler la grève générale du 13 décembre. Ennahdha dit NON.

L'Union générale tunisienne de travail (Ugtt) ne reviendra sur sa décision de grève générale, sauf si le gouvernement répond positivement à ses revendications, notamment la dissolution immédiate par la loi des «ligues de la protection de la révolution», devenues un danger public, la fixation d'une date – et la respecter – pour mettre terme à la période de transition, la relance du dialogue national, initiative lancée par l'Ugtt et boycottée par deux partis de la coalition au pouvoir : Ennahdha et Congrès pour la république (CpR). Et ce n'est pas tout : l'Ugtt demande aux constituants de terminer au plus vite la rédaction de la nouvelle constitution.

Toutes ces demandes ont été exposées au gouvernement, qui cherche un terrain d'entente avec la centrale syndicale afin d'éviter à tout prix une grève générale qui porterait atteinte à l'image du pays.

Et voilà que le chargé de la presse du parti Ennahdha, Néjib Gharbi, réagit (pour indiquer au gouvernement la ligne à suivre) et déclare aux médias que son mouvement refuse qu'on lui impose des conditions «sinon on revient à la case départ avec l'Ugtt qui n'a pas considéré la situation dans le pays et s'est précipitée en annonçant la grève générale», a-t-il dit, opposant son refus de la dissolution des «ligues de la protection de la révolution», groupes d'action violente proches de son parti au pouvoir.

Z. A.