Les déclarations de Rached Ghannouchi à propos de l'attaque, mardi, contre l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), sont «irréfléchies, infondées et traduisent une volonté d'escalade».
Lors de la conférence de presse qu'il a donnée, mercredi, à la suite des incidents violents survenus à la Place Mohamed Ali à l'occasion de la commémoration du 60e anniversaire de l'assassinat du leader Farhat Hached, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a tenu un «discours irréfléchi, infondé et qui renvoie à l'escalade», a indiqué, jeudi, le porte-parole officiel du mouvement Nida Tounes Lazhar Akremi.
«Il est complètement irrationnel de demander la perquisition des locaux des associations et des organisations pour les dépouiller des milices et des armes», a-t-il dit à l'issue d'une réunion extraordinaire du bureau exécutif de Nida Tounes.
Il a, également, affirmé le soutien de Nida Tounes à toute forme de riposte décidée par l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt).
«L'appel de l'Ugtt à une grève générale pour le 13 décembre n'est pas une décision facile», a-t-il indiqué, faisant remarquer que «la troïka au pouvoir est la seule capable d'intervenir pour régler cette crise, d'autant plus que la date de la grève est encore lointaine».
«Le dialogue et la sagesse sont deux instruments essentiels pour surmonter cette crise», a-t-il lancé, mettant l'accent, à ce propos, sur la nécessité de mettre un terme à toute forme de violence contre les partis politiques et l'organisation syndicale.
A cet égard, il a fait état de l'unanimité autour de la nécessité de dissoudre les ligues de protection de la révolution, que l'Ugtt accuse d'avoir mené l'attaque de mardi dernier. Accusation du reste étayée par un communiqué du ministère de l'Intérieur.
I. B. (avec Tap).