«La commission administrative de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) a décidé une grève générale pour jeudi 13 décembre et nous n'avons aucune intention de revenir sur cette décision».
Ces propos on ne peut plus fermes ont été tenus par le secrétaire général de la centrale syndicale, Houcine Abassi, à l'issue de sa rencontre, jeudi, avec le président de la république provisoire Moncef Marzouki.
Il est évident que les déclarations hostiles à l'Ugtt, tenues par plusieurs dirigeants d'Ennahdha, depuis l'attaque de la centrale syndicale, mardi dernier, n'ont pas arrangé les choses, si elles n'ont pas ajouté de l'huile sur le feu.
En s'en prenant continuellement à l'Ugtt, victime de l'attaque menée par la Ligue des comités de défense de la révolution proches d'Ennahdha, les dirigeants du parti islamiste au pouvoir ont confirmé leur complicité avec ladite Ligue et leur hostilité à la centrale de l'Ugtt, laquelle hostilité ne date d'ailleurs pas d'aujourd'hui.
M. Abassi a expliqué que d'une manière générale, son entretien avec M. Marzouki a porté sur la situation délicate que connaît le pays au niveau politique et socioéconomique. Il a aussi affirmé ne pas avoir abordé avec le président de la république provisoire la question de la grève.
La crise actuelle est provoquée par des parties qui cherchent à imposer leurs idées et orientations à l'Union par la force, a-t-il déploré, par allusion au parti Ennahdha, qui multiplie, assez maladroitement du reste, les assauts contre la citadelle du mouvement ouvrier tunisien.
I. B.