Un groupe d'avocats du mouvement Al-Chaâb s'apprête à déposer une plainte auprès du tribunal de première instance de Tunis pour la dissolution des «ligues de protection de la révolution».
Selon Me Khaled Kheriji, membre de ce groupe, le dossier de la plainte est en train d'être constitué. Il se base sur le décret-loi n°85 daté du 24 septembre 2011 qui interdit aux associations le recours à la violence organisé et l'exercice d'une activité politique.
Or, explique-t-il sur les ondes de Mosaïque FM, les «ligues de protection de la révolution» ont une activité éminemment politique et elles constituent un bras de l'un des partis aujourd'hui au pouvoir, par allusion au parti islamiste Ennahdha, dont tous les dirigeants, sans exception, y compris le président du parti Rached Ghannouchi, défendent ces «ligues» et justifient leurs actes violents, comme le lynchage à mort, en octobre dernier, de Lotfi Nagdh, représentant du parti Nida Tounes à Tataouine, ou encore l'attaque, mardi dernier, des syndicalistes de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), jusque dans leur siège, place Mohamed Ali, à Tunis.
I. B.