Tout en étant inquiets face à la montée de la violence politique (74,6%), une majorité de Tunisiens (51%) se montrent compréhensifs à l'égard de l'Ugtt, qui a décrété une grève générale pour le 13 décembre.

 Selon les résultats de l'enquête sur le thème: «Violence politique et bras de fer entre l'Ugtt et Ennahdha», réalisée par Tunisie Sondage www.tunisiesondage.com, filiale de la société Tbc Partners, menée entre le 7 et le 8 décembre, auprès d'un échantillon de 469 internautes, la majorité des Tunisiens (74,6%) estime que la montée de la violence politique est un fléau qui menace la révolution.

Les avis sont partagés au sujet de la perception de la grève à la quelle l'Ugtt a appelé pour le jeudi 13 décembre. 34% des répondants la trouvent légitime après les agressions subies par l'Ugtt, 17% estiment qu'elle va permettre de rééquilibrer les forces en présence dans le pays – 51% sont donc compréhensifs à l'égard de l'Ugtt –, et 15% pensent qu'elle ne fera qu'empirer les choses et plonger le pays dans le chaos et la violence.

Pour ce qui est de la position vis-à-vis de la grève générale, les résultats montrent que 66% des répondants y sont favorables, 31% sont contre, alors que 3% sont indifférents.
Concernant le rôle politique que l'Ugtt peut jouer, les résultats montrent que 65% des répondants estiment que la centrale syndicale ne doit pas jouer un rôle politique durant cette période de transition et doit se limiter à sa vocation sociale, 33% sont favorables à un rôle politique de la centrale syndicale, alors que 2% se disent indifférents.

Enfin, au sujet de la perception des solutions possibles et envisageables pour mettre fin à cette crise, la majorité des répondants estime que le parti Ennahdha et l'Ugtt doivent faire des concessions (48,2% et 44,4% respectivement), 36% sont favorables à la dissolution des comités de protection de la révolution et 26,7% préconisent le dialogue par l'intermédiaire de personnes neutres.

I. B.