Une bombe à retardement artisanale a été désamorcée par des agents de la police de secours, mardi soir, dans une station de bus au centre-ville de Kairouan (centre).
Selon l'agence Tap, citant une source policière, la bombe a été transportée au secteur de la sûreté nationale, à Kairouan, pour y «prélever d'éventuelles empreintes» et «l'enquête est en cours pour déterminer l'identité des auteurs de ce forfait».
Cette information est à mettre en lien avec la découverte, ces derniers jours, dans les gouvernorats de Jendouba et du Kef (nord-ouest), à la frontière algérienne, d'une voiture transportant des pistolets automatiques, des treillis militaires et des produits pouvant être utilisés dans la confection d'explosifs, ainsi que l'arrestation de plusieurs éléments salafistes en relation avec ces découvertes.
Les salafistes jihadistes, qui sont entrés en clandestinité, après les arrestations menées dans leurs rangs au lendemain de l'attaque de l'ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre dernier, ont-ils décidé de passer du prosélytisme au jihad?
Tout porte à le croire, au moment où les unités de l'armée et de la garde nationale, avec un renfort de corps spéciaux, sont déployées dans la région de Kasserine, ratissant les environs de la montagne de Châmbi, où des groupes de jihadistes armés ont été découverts lundi dernier.
Les affrontements avec ces groupes, lundi, dans la région de Dernaya, à 3 km de la frontière algérienne, ont fait un mort parmi les forces tunisiennes.
I. B.
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