Ridha Belhaj, directeur exécutif du parti Nida Tounes, a réagi aux déclarations de l'ex-ministre de l'Intérieur Farhat Rajhi concernant les relations entre l'ex-Prémier ministre et leader du parti Béji Caïd Essebsi et l'homme d'affaire Kamel Eltaief.
Dans un entretien à la chaîne Hannibal TV, M. Rajhi a accusé M. Caïd Essebsi d'être l'héritier de l'ancien système et qu'il a œuvré, pendant la période où il était Premier ministre, avec M. Eltaief, à la tête d'un soi-disant «gouvernement de l'ombre», pour assurer la reconduite du même système et l'impunité de ses piliers.
Réponse de M. Belhaj, qui était à l'époque (février-novembre 2011) le principal de collaborateur de Béji Caïd Essebsi au Palais du gouvernement: «Les déclarations de M. Rajhi sont incohérentes et de pure affabulation». Et d'expliquer: «Les relations entre MM. Caïd Essebsi et Rajhi était assez normales. Seulement, M. le Premier ministre a constaté que la situation au ministère de l'Intérieur était chaotique, que M. Rajhi était souvent absent qu'il et prenait parfois des décisions importantes sans le consulter».
Ce sont là, on l'a compris, les raisons pour lesquelles M. Caïd Essebsi a dû limoger M. Rajhi et le remplacer par un haut fonctionnaire de l'Etat, Habib Essid.
Cette décision semble être restée en travers de la gorge de l'intéressé. La preuve : un an et demi plus tard, il fait des déclarations qui ont tout d'un règlement de compte.
I. B.