Le déploiement peu ordinaire des forces de sécurité, contrôlant citoyens et voitures, observé depuis quelques jours à Tunis, s'est renforcé jeudi avec des fouilles systématiques dans les stations de métro.
Les citoyens ont remarqué, ces derniers jours, une activité peu ordinaires des unités de police déployées dans la capitale et ses environs. Les contrôles ciblaient surtout les automobilistes, avec contrôle des papiers d'identité et fouille de la malle.
Jeudi matin, les contrôles se sont intensifiés, dans quelques stations de métro de Tunis, notamment sur les lignes de la banlieue sud et la Place Barcelone, avec des policiers armés, vêtus de gilets pare-balle et, souvent, accompagnés de chiens renifleurs.
En l'absence de communication officielle du ministère de l'intérieur, les citoyens en sont à faire des supputations. Les autorités sécuritaires, qui quadrillent les zones frontalières avec l'Algérie, pourchassant des éléments jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), craignent-elles des réactions des cellules dormantes dans la capitale et ses environs ? Ont-elles reçu des alertes sérieuses en ce sens ? Ou prennent-elles seulement des précautions rendues nécessaires par le climat d'insécurité et de tension régnant dans le pays. Précautions sans doute nécessaire à la veille des fêtes de fin d'année, avec l'arrivée d'un certain nombre de touristes étrangers.
I. B.