Le chef du gouvernement provisoire a proposé, jeudi, de tenir les législatives fin juin ou début juillet 2013 et le 1er tour de la présidentielle début septembre et le 2e tour deux semaines après.
Hamadi Jebali, qui présentait la déclaration du gouvernement sur le projet de budget de l'Etat 2013 devant l'Assemblée nationale constituante (Anc), a ainsi répondu à une exigence de l'opposition, qui veut séparer les deux scrutins afin d'éviter que l'organisation simultanée ou à intervalle courte des deux scrutins ne se traduise par l'avènement d'un exécutif issu d'un même parti ou d'une même mouvance politique.
M. Jebali a, par ailleurs, exhorté les constituants à fixer un calendrier précis des travaux de l'Assemblée afin de parvenir à l'organisation des prochaines élections dans des délais raisonnables.
Il a également appelé les élus à identifier les meilleurs moyens permettant d'accélérer le déroulement des élections qui constituent selon lui un acquis important au service des intérêts du pays.
Le chef du gouvernement a invité les organisations nationales, et en premier lieu l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) à adhérer à «une trêve sociale» et à «une période d'apaisement» jusqu'à la désignation d'un nouveau gouvernement au terme des élections.
Cette demande de «trêve sociale de six mois» avait déjà été demandée, au lendemain de son accession à lamagistrature suprême, par le président de la république provisoire Mustapha Marzouki. On ne peut pas dire qu'elle a été suivie d'effet.
Sur un autre plan, il a appelé les partis du gouvernement et de l'opposition à transcender les divergences de la phase constitutive à travers un dialogue constructif, une participation active et l'engagement à un code de conduite, ainsi qu'à bannir les surenchères, les tensions et la violence tout en respectant la liberté d'organisation, d'expression et de critique.
S'adressant aux médias, Hamadi Jebali les a appelé à renforcer l'indépendance et la neutralité du secteur et à promouvoir le consensus national.
I. B. (avec Tap).