Tunisie : Mohamed Abbou, l’idiot utile d’Ennahdha Le secrétaire général du parti le Congrès pour la République (CpR) persiste et signe: Les «Ligues de protection de la révolution» constituent un garant contre le retour de la dictature et un moyen de pression pour lutter contre la corruption.

 

Idiot utile ou ambitieux politique? Quoi qu'il en soit l'ancien militant pour les libertés et les droits de l'homme soutient aujourd'hui ouvertement des groupes violents, milices officieuses du au parti islamiste Ennahdha, qui s'attaquent de préférence aux opposants, comme le faisaient la police politique de Ben Ali.

Lors d'une rencontre organisée, samedi, à l'Ariana, par la Ligue nationale de protection de la révolution, Abbou a cru devoir affirmer que la Tunisie a besoin, en cette étape transitoire, d'une structure organisée comme les ligues pour veiller à la réalisation des objectifs de la révolution dans le cadre de la loi. Il a estimé que la légitimité électorale de l'Assemblée nationale constituante (Anc) a besoin de s'adosser à une légitimité révolutionnaire pour faire pression sur le gouvernement et les différentes formations politiques. L'objectif étant de garantir, selon lui, la réussite du processus démocratique et la rupture avec les méthodes répressives utilisées sous l'ancien régime.

«Le projet de loi pour la protection de la révolution, soumis à l'Anc, sera adopté pour exclure ceux qui ont spolié les ressources du pays et réprimé les opposants», a encore affirmé le Congrès pour la République (CpR), estimant qu'il ne suffit pas d'exclure les Rcdites mais qu'il faut mettre en place des mécanismes efficaces contre la corruption, notamment, politique.

Idiot utile ou ambitieux politique? M. Abbou est un homme intelligent. Il sait que son parti ne représente plus rien sur la scène politique tunisienne, parce qu'il a vendu son âme au diable en s'alliant avec le parti Ennahdha. Aussi, pour pouvoir encore jouer un rôle en Tunisie, n'a-t-il plus d'autre choix que d'être un appendice d'Ennahdha, un parti supplétif soi-disant de gauche pour cautionner les errements autoritaires du parti islamiste. A ce jeu-là, il semble se complaire, quitte à renier ses principes et se tortiller pour trouver des justifications oiseuses aux violences commises par des milices constituées, justement, d'anciens... Rcdistes: ceux-là mêmes qu'il prétend combattre.

Imed Bahri (avec Tap).