Tunisie : Le camouflet d'Ennahdha au président Moncef MarzoukiL'Assemblée nationale constituante (Anc) a refusé de voter le budget de la présidence de la république pour 2013, un coup de pied de l'âne du parti islamiste Ennahdha à leur «pantin de luxe», Moncef Marzouki.

Le vote a eu lieu lors de la séance plénière de lundi après-midi, au Palais du Bardo, consacrée à l'adoption des chapitres du budget (des ministères).

Le budget de la présidence de la république a été fixé à 79.303.000 dinars, pour 2013, en augmentation de 7,3% par rapport à 2012.
Les députés s'étaient interrogés, lors de la discussion du rapport général sur le budget de l'Etat, à la fin de la semaine dernière, sur les raisons de l'augmentation des budgets de la présidence de la république et de la présidence du gouvernement, dans une conjoncture qui exige, d'après eux, une politique d'austérité, notamment au niveau des dépenses de gestion.

Pourtant, les députés ont adopté le budget de l'Anc, qui a augmenté de 12,8 %, progressant de 22.230.000 dinars en 2012 à 25.488.000 dinars en 2013. De même, qu'ils ont adopté le budget de la présidence du gouvernement, qui a cru de 7,1%, passant de 126.486.000 dinars, à 138.000.401 dinars.

Le rejet du budget de la présidence de la république est un camouflet du parti islamiste Ennahdha, qui domine l'Anc, à leurs alliés (et employés) du Congrès pour la république (CpR), à commencer par Moncef Marzouki, président de la république provisoire. Ce dernier, qui a parfois montré des velléités d'opposition, outrepassant son rôle de «tartour» (pantin), a dû être remis à sa place.

I. B.