Les deux invités nahdhaouis de l'émission ''9 Heures du soir'', lundi sur Ettounissia TV, ont été d'une telle agressivité que Moez Ben Gharbia, dégoûté, a mis fin à l'émission en queue de poisson.
L'émission a très mal commencé avec Walid Bennani, élu d'Ennahdha à Kasserine, agressif et insolent, qui raillait Béji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes, sur son âge (85 ans, et toutes ses dents), et lui conseillait d'arrêter la politique et d'aller se reposer dans un asile de vieillard (sic !).
Sur la défensive et incapable d'entendre la moindre critique à l'endroit d'Ennahdha et du gouvernement, il coupait la parole à tout le monde en criant presque à la figure du présentateur et des autres invités.
Houcine Jaziri, l'autre nahdhaoui, secrétaire d'Etat à l'Emigration et aux Tunisiens à l'étranger, a beau essayé de calmer son camarde, il a vite dérapé lui-même pour sombrer dans un monologue accaparant la parole et refusant presque de la céder aux autres invités: le leader de Nida Tounes Béji Caïd Essebsi, le militant des droits de l'homme Ali Ben Salem, le dirogeant de Nida Tounes Mohsen Marzouk, Samir Ettaieb du parti El Massar.
Non content de reprocher à M. Caïd Essebsi d'avoir tenu un meeting de son parti Nida Tounes samedi dernier dans un hôtel appartenant à un juif (sic !), croyant ainsi justifier l'attaque dudit meeting par des milices proches d'Ennahdha, il a terminé l'émission sur les chapeaux des roues, accusant le présentateur Moez Ben Gharbia d'avoir conçu son émission comme un plaidoyer pour M. Caïd Essebsi, avant de lui faire la leçon et de lui expliquer comment il doit faire son boulot de journaliste.
C'est désormais une manie chez les dirigeants d'Ennahdha : à chaque fois qu'ils participent à une émission à la télévision ou à la radio, ils font le procès des journalistes et des médias. Cela devient lassant voire énervant.
Les vociférations de Houcine Jaziri, qui ont transformé l'émission en un monologue cacophonique, ont contraint Moez Ben Gharbia à rendre l'antenne et à se lever sans même le remerciement habituel de ses invités.
Z. A.
