Tunis et Alger ont convenu de promouvoir leur coopération sécuritaire par des actions de terrain, ainsi que la formation, le recyclage, l'échange d'expertise et la coopération entre les services de protection civile des deux pays.
Ces sujets ont été au menu d'une séance de travail, lundi, à Tunis, présidée conjointement par le ministre de l'Intérieur, Ali Lârayedh, et Daho Ould Kablia, ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui effectue une visite de travail de deux jours (24 et 25 décembre), en Tunisie, à la tête d'une délégation composée, notamment, de quatre gouverneurs de régions frontalières.
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, M. Lârayedh a mis l'accent sur les perspectives prometteuses de coopération en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier.
De son côté, son homologue algérien a souligné la volonté de son pays de consolider sa coopération avec la Tunisie. Il a insisté sur la nécessité de garantir la sécurité sur les frontières des deux pays et de lutter contre l'infiltration de «groupes criminels spécialisés dans le terrorisme, le trafic de stupéfiants et la migration clandestine». Il a insisté sur l'importance de promouvoir le développement dans les zones frontalières, dans tous les domaines.
La séance de travail a montré une convergence des vues sur la nécessité de renforcer les échanges entre les zones frontalières et de faciliter la circulation des personnes entre les deux pays, précise le même communiqué.
La coopération des deux pays dans le domaine de la lutte contre le terrorisme s'est illustrée récemment par des échanges d'informations sur les mouvements de groupes appartenant à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) entre les frontières des deux pays, ce qui a permis aux autorités tunisiennes d'arrêter, ces deux dernières semaines, 16 éléments armés dans la région du nord-ouest (Jendouba, Kasserine). Une vingtaine d'autres, dont la présence a été confirmée dans la même région, sont encore recherchés.
I. B. (avec Tap).