Le mouvement Nida Tounes (centre) estime que l'attaque contre son meeting, samedi dernier, à Djerba, a été «orchestrée et préméditée par des milices soutenues par le mouvement Ennahdha et le parti le Congrès pour la République (CpR).
Cette attaque visait à «souiller la commémoration de la mort du martyr Salah Ben Youssef, après avoir souillé celle de Farhat Hached», indique Nida Tounes dans une déclaration rendue publique, lundi, où il tient aussi pour responsable de cette agression, le ministère de l'Intérieur, du fait que «la sécurité de l'assistance n'a pas été assurée et que les forces de l'ordre se sont montrées indifférentes face aux assaillants», réaffirmant son droit de poursuivre les responsables des agressions de Djerba et celles qui ont précédé.
Des dossiers juridiques en préparation
Nida Tounes annonce la création d'un comité chargé de préparer des dossiers juridiques sur l'ensemble des agressions, étant donnée «l'impuissance de la magistrature après la mainmise du pouvoir exécutif (sur ses rouages, Ndlr)», estime le parti de l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, le chef de file de l'opposition à Ennahdha et à la coalition au pouvoir.
Nida insiste, aussi, sur la nécessité de garantir la neutralité des ministres de l'Intérieur et de la Justice et la nécessité de les remplacer par deux personnalités compétentes ne mêlant pas défense des droits des citoyens et agendas politiques complices de la violence et de ses auteurs, lit-on dans la déclaration.
Le parti créé en juin dernier, et que les sondages créditent déjà de la seconde place (après Ennahdha) en termes d'intentions de vote, appelle à la constitution d'un large front démocratique, rassemblant toutes les forces politiques et civiles, pour faire face à la violence terroriste et pour poursuivre ses auteurs et ses sources de financement et ce après le refus des partis d'Ennahdha et du CpR de «s'inscrire dans une légitimité consensuelle, en optant pour une politique d'exclusion qui entrave la transition démocratique».
I. B. (avec Tap).