«Le refus de voter le budget de la présidence de la république ne doit pas se transformer en crise politique», a estimé la députée Lobna Jeribi.

 

Dans une déclaration, mardi, à l'agence Tap, la rapporteure de la commission des finances, de la planification et du développement à l'Assemblée nationale constituante (Anc), a affirmé que «la Tunisie n'a pas besoin, dans la conjoncture actuelle, d'une crise politique entre les pouvoirs» appelant «toutes les composantes politiques à éviter l'escalade».

Elle a aussi recommandé de trouver un équilibre entre la politique d'austérité devant être adoptée dans le budget de l'Etat 2013 d'un côté et le respect de l'autorité de la présidence de la république et à celui qui l'incarne, d'un autre côté.

Les discussions sont en cours entre les représentants du ministère des Finances, de la présidence du gouvernement et de la présidence de la république pour revoir les crédits alloués au budget de la présidence pour éventuellement les réduire.

Ce budget devait être augmenté de 7,3%, à 79.303.000 dinars en 2013.

L'Anc s'est trouvée, lundi après-midi, dans l'impasse après le refus des députés d'adopter le budget de la présidence de la république, ce qui a poussé le président de l'assemblée à lever la séance pour permettre à la commission des finances de réexaminer ce budget.

Pourtant, l'Anc a adopté l'augmentation de son budget de 12,8%, à 25.488.000 dinars en 2013 ainsi que celle de la présidence du gouvernement (+7,1%, à 138.401.000 dinars).

Seul le budget de la présidence de la république n'a pas obtenu la majorité des voix des députés qui ont considéré que cette hausse était injustifiée dans une conjoncture qui exige davantage d'austérité. Ce rejet n'aurait pu être obtenu par les seules voix de l'opposition. Des députés du parti islamiste Ennahdha, allié du Congrès pour la République (CpR), parti du président de la république provisoire Moncef Marzouki, ont, en effet, voté contre : une manière de «punir» M. Marzouki pour certaines de ses positions en contradiction avec celles d'Ennahdha. Ambiance...

Selon Slim besbes, secrétaire d'Etat aux finances, l'augmentation du budget de la présidence de la république n'est pas considérable comme l'ont affirmé certains députés. Il a indiqué qu'«elle sera consacrées aux dépenses salariales et au financement des acquisitions nécessaires pour le renforcement de la sécurité».

I. B. (avec Tap).