Al Massar va adhérer à l'Union pour la TunisieLe parti Al Massar affirme son adhésion au projet d'Union pour la Tunisie (UpT) comme «point de départ pour la formation d'un large front politique civil rassemblant toutes les forces démocratiques et progressistes».

L'Union pour la Tunisie devrait réunir, autour du parti Nida Tounes de l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi, plusieurs partis de centre-gauche, tel le Parti républicain (ou Al Jomhouri) et Al Massar, pour constituer un large front aux prochaines élections.

Dans sa motion générale, rendue publique mercredi, suite à sa réunion, samedi et dimanche, le conseil central d'Al Massar (Voie démocratique et sociale, gauche) a appelé à la tenue du congrès constitutif du parti, au printemps prochain. Il a aussi condamné la violence politique qui a pris, récemment, «des formes dangereuses», estimant que la poursuite de ces pratiques «risque de menacer la liberté d'action des partis et de la société civile ainsi que le déroulement des prochaines élections».

Al Massar tient le gouvernement provisoire pour responsable de la «détérioration de la situation des libertés publiques et l'aggravation de l'insécurité dans le pays», réitérant son appel à la dissolution des «Ligues de protection de la révolution» qui constituent, selon lui, «un danger pour les libertés».

Le parti recommande la neutralité des ministères de souveraineté «par la désignation à leur tête de compétences nationales indépendantes faisant l'unanimité», de manière à garantir les meilleures conditions pour des élections crédibles et transparentes.

Al Massar exhorte, par ailleurs, ses militants à contribuer, activement, au débat régional autour de l'avant-projet de la constitution et à présenter des propositions constructives en vue d'aboutir à un texte constitutionnel en phase avec l'aspiration du peuple à un régime démocratique garantissant la liberté et la dignité.

D'un autre côté, le parti souligne la nécessité d'accélérer la mise en œuvre de la justice transitionnelle et l'activation des mécanismes anti-corruption, exprimant son désaccord concernant l'exclusion des blessés et des familles des martyrs du bassin minier de Gafsa (qui a mené la première grande révolte contre l'ancien régime, en 2008) de la loi d'indemnisation des blessés et des familles des martyrs de la révolution.

I. B. (avec Tap).