Le président de la république provisoire ne sera pas contraint de procéder à la promulgation de la loi de finances 2013 par arrêté républicain, après le rejet du budget de la présidence par la Constituante. Et pour cause...
«La présidence de la république a accepté la révision de son budget», comme l'a annoncé, jeudi, le président de la commission de la finance, de la planification et du développement, Ferjani Doghman, lors de la séance plénière de l'Assemblée nationale constituante (Anc).
Dans une déclaration à la Tap, M. Doghman a ajouté que le budget de la présidence de la république a été réduit de près de 2 millions de dinars (MD) pour se situer à 77 MD contre 79.303.000 dinars, au départ.
L'un des députés du Pôle démocratique, qui a requis l'anonymat, a affirmé à la Tap, que cette réduction, touchera, notamment, les dépenses des équipements de sécurité, soit une valeur de 1,4 MD, qui sera assurée par le ministère de la Défense nationale. Il a évoqué aussi la maitrise de quelques dépenses de gestion.
Le rejet du projet du budget de la présidence de la république pour 2013, augmenté de 7,3% par rapport à 2012, a fait l'objet de tractations politiques, dont certains observateurs ont estimé qu'elles auront «un impact négatif sur la solidité de la troïka au pouvoir».
Le porte parole officiel de la présidence de la république, Adnen Mnassar, avait expliqué, mardi, lors d'une conférence de presse, que 60% des augmentations du budget de la présidence de la république étaient destinées à la couverture des majorations des salaires des fonctionnaires, y compris le personnel relevant de la direction générale des services communs, de la sécurité présidentielle, ainsi que les promotions des salariés de différents services de l'établissement de la présidence de la république.
«La non-adoption du projet de budget de la présidence de la république, avant fin décembre 2012, pourrait être un embarras pour la Constituante», avait averti M. Mnasser.
En cas de non-adoption, le président de la république pourrait procéder à la promulgation de la loi de finances par arrêté républicain, comme le stipule la loi sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics, a prévenu M. Mnassar.
Le budget de la présidence de la république ayant été sauvé par le gong, M. Marzouki n'aura pas à recourir à ce stratagème pour assurer la continuité de ses dépenses.
I. B. (avec Tap).