«Al-Qaïda doit exister en Tunisie. Au moins pour que l'occident nous craigne», a déclaré un jeune tunisien anonyme interviewé par Al Jazira Mubacher. Cas exceptionnel ou signe d'une radicalisation religieuse des jeunes sous le règne du parti islamiste Ennahdha. Vidéo...
A la question posée, jeudi matin, à l'avenue Habib Bourguiba de Tunis, par un journaliste d'Al-Jazira Mubacher, chaine de télévision qatarie, à propos de la menace d'Al-Qaïda en Tunisie et des terroristes arrêtés la semaine dernière dans les régions de Kasserine et Jendouba et autres zones frontalières tuniso-algériennes, un jeune tunisien a affiché sa satisfaction voire son bonheur qu'Al-Qaïda soit en train de créer une branche en Tunisie.
«On est en train de construire sa base, mais voilà qu'on est en train de lui mettre des bâtons dans les roues en arrêtant ses membres. C'est vraiment dommage. Pourtant Al-Qaïda nous est indispensable. Nous n'avons ni argent ni rien, et au moins, l'Occident va dorénavant nous craindre grâce à Al-Qaïda. Nous, c'est-à-dire la majorité, sommes pour cette base qui appelle au djihad. Celui qui ne peut pas le faire peut participer au moins avec de l'argent. La minorité finira par accepter Al-Qaïda. Elle est présente en Mauritanie, en Algérie, au Mali... pourquoi pas chez nous!», explique, imperturbable, le jeune homme. Il s'est même dit «ravi de la présence de cette branche, enfin! Surtout qu'il y a des armes en Libye».
Z. A.