«Les journalistes et autres qui ne vérifient pas leurs informations et relayent des rumeurs au lieu de les enterrer méritent d'être jugés selon la chariâ : 80 coups de fouet» (Dixit Rached Ghannouchi). Vidéo...
Cet avertissement a été lancé par le président du parti islamiste Ennahdha lors de son prêche avant la grande prière du vendredi qu'il a conduite au siège de son parti, au quartier Montplaisir, au centre-ville de Tunis.
Sans dire un mot sur l'affaire révélée par la blogueuse Olfa Riahi à propos de son gendre, Rafik Abdessalem, le mari de sa fille Soumaya, et accessoirement ministre des Affaires étrangères, qui a payé à sa «cousine, mariée et mère de deux enfants», la facture d'une nuit passée à l'hôtel Sheraton à Tunis, Rached Ghannouchi s'est emporté, comme toujours et à l'instar de tous ses partisans, contre les médias.
Selon lui, les temps modernes appartiennent aux médias; malheureusement ils sont corrompus et font la propagande à qui ils veulent.
«J'appelle les hommes d'affaires à investir dans les médias pour les maitriser. Ces médias souillés entrent dans nos cœurs sans prévenir et ils sont capables, à travers les rumeurs qu'ils colportent, d'influencer les gens ainsi que nos enfants. Ils menacent notre paix et sèment les troubles dans la société», a-t-il lancé.
Pour M. Ghannouchi, ces médias ainsi que les personnes qui entendent des rumeurs et qui les répètent, méritent d'être punis selon la loi islamique. Et le texte coranique est clair: 80 coups de fouet. Brrr...
Tous les journalistes et les millions de Tunisiens qui ont relayé l'information au sujet du gendre bien aimé – le nouveau Sakher El Materi dont les Tunisiens doivent supporter les frasques – et la nouvelle affaire du Sheraton doivent donc se préparer pour recevoir... des coups de fouet.
Qui a dit que la Tunisie est en voie de devenir une république à la fois bananière et islamique?
Z. A.