La veuve de Badri Tlili, un sous-officier de l'armée nationale mort au Kef (nord-ouest), samedi 29 décembre, ne digère pas la thèse d'un suicide (version officielle), et accuse l'armée de l'avoir tué.
La veuve, habitant au quartier du 3-août, au Kef, a déclaré sur les ondes de Mosaïque FM que son mari a été défiguré et qu'il a des traces de coups sur son corps, mettant ainsi en doute la version officielle de l'armée.
«Depuis mercredi, il était en garde la nuit et n'est pas rentré chez lui. Il m'a dit plus tard que le lieutenant lui a demandé de se rendre en bus de l'armée à Tunis dans le cadre de son travail. Vendredi, son téléphone ne répondait pas. J'ai trouvé un appel en absence et à ce moment là, je l'ai rappelé. Or, le téléphone était aux abonnés absents. On m'a pourtant dit qu'il est en bonne santé. Et voilà qu'ils me remettent le cadavre de mon mari, après avoir subi l'autopsie sans mon accord. J'ai découvert des traces de coups sur la tête et les épaules et un peu partout sur le corps», a raconté la veuve et mère de deux enfants qui n'admet pas la thèse du suicide de son mari.
Z. A.