Dans un message vidéo aux Tunisiens posté sur la page Facebook officiel de Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi, le leader de ce parti appelle à la mobilisation nationale contre la violence politique et pour sauver le processus démocratique. Vidéo.
M. Caïd Essebsi revient, au début de son message, sur l'attaque du meeting de Nida Tounes à Djerba par des groupes proches du parti islamiste Ennahdha, et qualifie cette attaque d'«opération terroriste». «Les autorités sécuritaires n'étaient pas en mesure d'éviter cette attaque», a-t-il déploré. Et d'ajouter: «L'Etat, dont la mission est d'assurer la sûreté des citoyens, n'est pas, ces derniers temps, à la hauteur de ses responsabilités.»
M. Caïd Essesi rappelle, à ce propos, les précédentes agressions perpétrées par lesdites «Ligues de protection de la révolution», contre les meetings de Nida Tounes, notamment l'«assassinat», en octobre dernier, de Lotfi Nagdh, représentant de Nida Tounes à Tataouine.
Ces agressions restées impunies posent le grave problème de la violence politique, estime M. Caïd Essebsi. «Si elle se poursuit, cette violence politique sonnerait la fin de la démocratie et du processus démocratique en Tunisie», souligne le leader de Nida Tounes. «Nous devons sonner la mobilisation générale pour faire face à cette violence, et éviter qu'elle ne menace le processus démocratique et la réalisation des objectifs de la révolution», martèle-t-il.
«La situation en Tunisie incite certes au pessimisme beaucoup plus qu'à l'optimisme», admet M. Caïd Essebsi, qui préfère s'adresser aux jeunes et parier sur l'avenir. Car, a-t-il dit, «seuls ses enfants peuvent aider la Tunisie à sortir du tunnel. Les jeunes doivent regarder devant eux et ne pas s'attarder sur le présent, mais parier sur l'avenir». Il a rappelé, à ce propos, le pari de Bourguiba sur la solidité de la société et de la nation tunisiennes. «C'est une bonne plante et qui tiendra», a conclu M. Caïd Essebsi, en souhaitant une bonne et heureuse année 2013 à tous les Tunisiens.
Zohra Abid