Les partis de gauche et de centre-gauche poursuivent leurs concertations en vue de rapprocher leurs points de vue et de constituer, éventuellement, un front d'opposition, politique et/ou électoral le plus large possible.
Dans ce cadre, des dirigeants de la Voie démocratique et sociale (Al-Massar, gauche) et du Front populaire (Al-Jibha Chaâbia, gauche radicale), ont tenu, lundi, une réunion de concertation, à l'issue de laquelle ils ont appelé, notamment, à la neutralité des ministères de souveraineté et à l'accélération de la mise en place des mécanismes de justice transitionnelle et des hautes instances indépendantes de la magistrature et pour les élections.
Dans une déclaration commune, publiée à l'issue de cette réunion, les deux partis ont insisté sur la nécessité d'éradiquer le phénomène de la violence politique qui menace la paix sociale et la sécurité des citoyens et alimente le doute quant à l'organisation des prochaines élections dans un climat adéquat.
Ils ont appelé aussi à la dynamisation de l'initiative du dialogue national lancée par l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), mais boycottée par deux partis de la coalition au pouvoir (Enahdha et le Congrès pour la république) .
Al-Massar et le Front populaire soulignent, dans la déclaration commune, la nécessité d'inscrire, dans la constitution de la deuxième république, le caractère civil de l'Etat, la souveraineté nationale et les droits humains universels, ainsi que la garantie des droits socio-économiques et l'égalité effective entre homme et femme.
Les deux partis, qui s'accordent sur la nécessité de garantir la neutralité de l'administration et des lieux de culte, appelle à préserver les acquis de la société tunisienne, notamment l'unité de l'enseignement et à prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à l'augmentation des prix et à la dégradation du pouvoir d'achat et pour rompre avec l'ancien modèle de développement qui a creusé le fossé entre les régions.
I. B. (avec Tap).