Tunisie : Bon baiser d'Ankara de Saïda Agrebi à Noureddine BhiriEn collaboration avec le ministère des Affaires étrangères et le bureau de l'Interpol en Tunisie, le ministère de la Justice multiplie les efforts auprès des autorités turques pour l'extradition de Saïda Agrebi d'Ankara, où elle vient de recevoir un prix.

Demandée par la justice de son pays au lendemain de la révolution (mandat d'arrêt international émis par Interpol depuis le 15 août 2011), Saïda Agrebi, ancienne présidente de l'Association tunisienne des mères (Atm) qui a trouvé refuge en France, a été invitée pour participer au Sommet des politiques sociales et familiales (Ankara les 2 et 3 janvier 2013). Elle a donné une conférence et reçu un prix. Et c'est la ministre turque Fatma Shahin en personne qui le lui a décerné le prix. Saïda Agrebi vient de dédier cette récompense à son pays la Tunisie.

Saïda Agrebi, 2e à partir de la droite, pose avec le Premier ministre turc Recep Erdogan:

un pied de nez au gouvernement Ennahdha.

«Reconnue par le monde entier! Exclue de mon pays ! Mais malgré tout j'offre ce prix à la Tunisie mon pays et aux chers Tunisiennes et Tunisiens !», a-t-elle écrit sur sa page Facebook, quelques heures après avoir reçu son prix.

Dans sa même page Facebook, Saïda Agrebi a écrit le 24 décembre 2012 sur une note moqueuse : «Voilà deux ans se sont passés après la révolution, mais qu'ont fait depuis les Tunisiens?».

Pas grand-chose, en effet.

Z. A.