Tunisie: «La Troïka n'a pas tenu ses promesses» estime Taieb Baccouche«La formation d'un gouvernement sur la base des quotas partisans est une erreur stratégique», a affirmé, Taieb Baccouche, le secrétaire général du mouvement Nida Tounes.

M. Baccouche, qui intervenait, samedi, lors d'un meeting à Ksar Hellal (Monastir), en présence des membres du bureau exécutif du mouvement et de plusieurs représentants de partis et des composantes de la société civile, a plaidé pour la formation d'un mini-gouvernement de compétences indépendantes capables de faire sortir le pays de l'impasse dans laquelle il se trouve.

«La correction des erreurs du gouvernement actuel ne saurait sortir le pays du bourbier dans lequel il s'est enlisé», a estimé M. Baccouche, précisant que Nida Tounes «ne cherche pas à participer à un gouvernement pour combler les failles, ni à obtenir des postes, mais il veille à défendre le caractère civil de la république et à garantir un lendemain meilleur à la Tunisie.» Et pour cause: «Il n'y a aucun signe qui montre une intention sincère de réaliser la transition démocratique ou d'organiser des élections libres et transparentes qui reflètent la volonté du peuple».
Pour preuve: «Les incidents survenus en Tunisie sont soigneusement tramés pour détourner les regards des échéances de l'étape et des attentes du peuple». «A la fin de son mandat légal (le 23 octobre 2012, Ndlr), la troïka (coalition au pouvoir dominée par le parti islamiste Ennahdha, Ndlr) n'a pas tenu ses promesses, dont la rédaction de la Constitution, la fixation de la date des élections, l'amélioration de la situation sociale et la réduction du taux de chômage».

«Malgré tout, l'intérêt national exige de lui donner encore du temps, afin d'épargner au pays les conflits», a-t-il cependant admis en conclusion.

I. B. (avec Tap).