Le ministre des Affaires étrangères n'a pas d'inquiétude particulière quant à son maintien au gouvernement ni par rapport à l'«affaire du Sheraton», qu'il a provoqué à l'insu de son plein gré.

 

Selon Rafik Abdessalem, «les ministères de souveraineté resteront sous le contrôle d'Ennahdha», le parti islamiste au pouvoir, indépendamment du fait qu'il resterait ou non dans le prochain gouvernement, dont la composition fait actuellement l'objet de tractations, surtout à l'intérieur d'Ennahdha.

M. Abdessalem, qui a fait cette déclaration dans une interview au journal londonien ''Asharq Al-Awsat'', a ajouté que «la décision de toucher aux ministères de souveraineté appartient au parti Ennahdha et à lui seul», renvoyant ainsi dos-à-dos les alliés d'Ennahdha dans la coalition au pouvoir (Congrès pour la République et Ettakatol) et les partis de l'opposition, qui appellent à nommer d'autres personnalités à la tête des ministères de l'Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères.

Interrogé sur l'«affaire du Sheraton» déclenchée par la blogueuse Olfa Riahi, M. Abdessalem a répondu qu'il s'agit d'«une affaire montée de toute pièce, qui s'inscrit dans le cadre d'une campagne visant le gouvernement.»

C'est à croire que c'est tout le gouvernement qui a séjourné au Sheraton et s'est fait payer ses factures par les contribuables!

I. B.