Pour ne pas avoir a répondre sur le fond des faits évoqués, mardi, par le site ''Nawaat.org'', le ministère de l'Intérieur a évoqué... «le secret de l'instruction». Imparable non?

 Le ministère de l'Intérieur a enfin réagi à l'article de nos confrères de Nawaat.org relative à «une affaire de trafic d'armes présumée» révélant «un appareil parallèle lié à Ennahdha'', publié mardi, et qui a suscité l'inquiétude des Tunisiens.

Le ministère précise sur sa page Facebook officielle que, «contrairement à ce qui a été écrit par le site Nawaat, ses unités ont ouvert une enquête officielle sur ce qui est connu sous le nom de l'affaire du citoyen Fathi Dammak, depuis le 13 novembre 2012, et ce sur la base de révélations antérieures, après en avoir informé le ministère public et en concertation avec lui à toutes les phases de l'instruction et dans toutes les mesures prises, notamment la détention ou non des personnes, et non le 26 décembre 2012, date à laquelle un citoyen a porté à la connaissance du ministère un certains nombre de faits, comme cela a été affirmé par le même site.»

Le ministère précise aussi que «le citoyen qui a rapporté les faits au site (Nawaat.org) a contacté le ministère, le 19 décembre 2012, pour apporter des éclaircissements relatifs à l'affaire et il a été envoyé à la direction de la police judiciaire où son témoignage a été consigné dans un PV officiel ajouté au dossier de l'affaire dont l'instruction était alors très avancée.»

Le ministère souligne, par ailleurs, que ses «unités sécuritaires enquêtent sur tout ce qui parvient à leur connaissance concernant des crimes présumés, et ceci nonobstant le fait qu'elles parviennent à les élucider toutes seules ou grâce aux témoignages et plaintes émanant de différents citoyens.»

Le ministère de l'intérieur précise, encore, que «toutes les enquêtes et mesures en relation avec cette affaire ou toute autre affaire ne sont effectuées que par ses services officiels, sous contrôle judiciaire et selon les lois en vigueur.»

Le ministère considère, en fin, ce qui a été publié récemment par Nawaat.org comme une «tentative pour mettre en doute l'institution sécuritaire, son unité et sa neutralité vis-à-vis de toute querelle ou polémique politique». Il appelle, en outre, «tous les citoyens et les médias à respecter la spécificité du travail sécuritaire, de manière à contribuer à sa bonne marche et à la préservation du secret de l'instruction».

I. B.