Le député du Mouvement Wafa était parmi les premiers à tirer, aujourd'hui, sur sa sœur Sihem Badi, ministre de la Femme, lors de son audition à l'Assemblée nationale constituante.

Malgré le lien du sang, Azed Badi n'a pas hésité à mettre à nu la prestation négative de la ministre de la Femme qui, selon lui, se limitait dans les voyages en Orient et en Occident et à poser pour les photographes dans les salons et les foires.

Le député a enfoncé encore le clou en affirmant que Sihem Badi a fermé les yeux sur des pratiques illégales et n'a pas tenu ses promesses faites à la tête de son département dont «la première mission est de défendre les femmes, les enfants et les familles», a-t-il lancé.

La ministre n'a pas, en effet, réagi au moment qu'il fallait notamment dans le dossier des jardins d'enfants islamique où l'on voile les petites filles, les prive de jouer et les confie à des éducatrices niqabées sans formation ni diplômes pour leur bourrer le crâne.

Lors de l'audience, on a reproché à la ministre de fermer aussi les yeux sur les mariages coutumiers et sur les conditions catastrophiques des femmes et des enfants sans soutien dans les milieux ruraux.

Azed Badi a poussé encore le bouchon en accusant sa sœur de ne rien faire et de ne rien communiquer sur la mort suspecte par les forces de l'ordre de Maherzia Ben Saâd, l'épouse du salafiste de Douar Hicher.

«Vous avez fermé les portes de votre ministère au nez de toutes celles qui ont cherché auprès de vous du soutien et de l'attention... Avez-vous fait tout cela parce que vous vous attendez à un retour», l'a-t-il accusée.

Z. A.