Les tensions dans la ville de Ben Guerdane dure depuis une semaine. La population proteste aussi contre l'abandon de leur région par les décideurs de Tunis et les promesses non tenues de l'actuel gouvernement.Après avoir déserté la ville, jeudi, après des affrontements avec la population, les forces de sécurité se sont déployées de nouveau, vendredi, tôt le matin, reprenant le contrôle de Ben Guerdane (sud).

 Selon des sources sécuritaires, certains habitants ont saccagé le poste de police et jeté des pierres, ce qui a poussé les agents à se retirer pour éviter tout affrontement. Mais aujourd'hui, il y a eu du renfort et la Garde nationale maitrise la situation pour défendre les habitants et les biens publics et privés.

«L'institution sécuritaire n'a rien à voir avec la fermeture ou l'ouverture du poste frontalier tuniso-libyen de Ras Jedir pour que l'on s'en prenne à elle», a dit sur les ondes de ShemsFM, le porte-parole de la direction générale de la Sûreté nationale Mohamed Ali Aroui.

Depuis la fermeture depuis plusieurs jours du point de passage de Ras Jedir, du côté libyen, les habitants de Ben Guerdane, dont la majorité vivent du trafic avec la Libye voisine, ont observé une grève générale, jeudi, à l'appel de l'Union régionale du travail, en guise de protestation contre le gouvernement qui n'arrive pas à trouver de solution avec son homologue libyen, malgré la visite, en début de semaine, à Tripoli, du chef du gouvernement Hamadi Jebali, accompagné su ministre de l'intérieur Ali Lârayedh, et celui des Affaires étrangères Rafik Abdessalem.

Les tensions dans la ville de Ben Guerdane dure depuis une semaine. La population proteste aussi contre l'abandon de leur région par les décideurs de Tunis et les promesses non tenues de l'actuel gouvernement. Le siège du parti islamiste Ennahdha a, d'ailleurs, été saccagé, jeudi soir.

Z. A.