Les heurts entre les habitants et forces de l'ordre se sont poursuivis, samedi, à Ben Guerdane (sud), pour la sixième journée consécutive.

La police a utilisé des bombes lacrymogènes pour dissiper les protestants. Selon certaines sources, une jeune fille de 6 ans a été grièvement blessée.

«La forte présence des forces de l'ordre représente une source de vive tension», ont estimé des protestataires qui réclament le retrait des policiers et le déploiement des unités de l'armée nationale.

Cette demande, ont expliqué les manifestants, fait suite aux pratiques des policiers qualifiées, selon eux, de «provocantes» et de «sauvages» face au mouvement de protestation. Des représentants de la société civile et les autorités régionales négocient la demande des protestataires, afin de rétablir le calme.

Le gouverneur de Médenine, Hamadi Mayara, a qualifié, dans une déclaration à l'agence Tap, d'«étrange et d'illogique cette demande étant donnée que le retrait des forces de la sécurité et le déploiement de l'armée signifie l'instauration de l'état d'urgence dans la région». Les efforts se poursuivent pour rétablir la sécurité à Ben Guerdane à travers le dialogue entre les différentes parties, a-t-il souligné.

Le poste frontalier de Ras Jedir a été rouvert ce samedi après concertation avec les autorités libyennes et en réponse à une revendication principale des protestataires, a indiqué le gouverneur de Ben Guerdane.
Il a ajouté que plusieurs projets de développement sont programmés pour la région dont la réalisation de l'autoroute, Médenine-Ras Jedir, la création d'une zone industrielle et d'une zone de libre échange.

I. B.