Moncef Marzouki_Sidi Bou Saïd_Dégage_M. Marzouki, qui était au bord des larmes, a passé le plus mauvais quart d'heure de sa vie, en entendant les cris de «Dégage!» lancés par les habitants de Sidi Bou Saïd, les mêmes qui ont chassé son prédécesseur du Palais de Carthage. Vidéo.

 

Après les deux marches des habitants de Sidi Bou Saïd vers le Palais de Carthage, samedi soir et dimanche en milieu de journée, pour protester contre l'incendie du mausolée de Sidi Bou Saïd, le saint-patron du village arabo-andalou, haut lieu du tourisme au nord de la capitale, le président Marzouki a cru devoir effectuer une visite au mausolée entièrement incendié.

Grande fut sa surprise – lui qui croyait, par narcissisme, qu'il allait être accueilli en sauveur –, lorsque les habitants de Sidi Bou Saïd lui ont lancé : «Dégage, Dégage... Dégage...».

Le président Marzouki a cru devoir expliquer qu'il va financer la restauration du mausolée sur le budget de la présidence de la république, lorsqu'il s'est entendu dire par une femme : «Ce n'est pas un cadeau, c'est l'argent de l'Etat et nous n'en voulons pas».

M. Marzouki, qui était au bord des larmes, a passé le plus mauvais quart d'heure de sa vie, en entendant les cris de «Dégage !» qui ont chassé son prédécesseur du Palais de Carthage.

M. Marzouki a-t-il regretté sa décision de s'allier avec les islamistes d'Ennahdha, qui l'ont transformé en une véritable marionnette, impuissante et ridicule? Va-t-il au moins tirer les conclusions qui s'imposent de cette nouvelle pantalonnade, alors que ses alliés observent, 24 heures après le crime, un silence complice.

Z. A.

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