La célébration du 2e anniversaire de la révolution, le lundi 14 janvier, intervient dans un climat de forte tension politique et alimente des craintes d'affrontements entre les différentes factions politiques et idéologiques.
L'incendie criminel, samedi soir, du mausolée de Sidi Bou Saïd, dont des extrémistes religieux sont soupçonnés d'être les auteurs, est perçu comme une provocation visant à attiser le différend entre la mouvance islamiste au pouvoir et les tenants d'un Etat civil, progressiste et laïque, à la veille de la célébration du 2e anniversaire de la révolution, dont beaucoup de Tunisiens attendent encore désespérément les fruits, notamment dans les régions intérieures, aux prises avec d'incessantes agitations sociales.
Cette ambiance pour le moins lourde fait craindre aux autorités une recrudescence des tensions qui provoqueraient des affrontements violents.
Le ministère de l'Intérieur a, d'ailleurs, assuré dimanche que «toutes les précautions et les mesures nécessaires ont été prises afin que la célébration, le 14 janvier, de la fête de la révolution et de la jeunesse se déroule dans les meilleures conditions, particulièrement au plan sécuritaire.»
Le ministère de l'Intérieur a aussi affirmé avoir «répondu favorablement aux demandes déposées auprès de ses services dans les différentes régions du pays pour organiser des manifestations festives, culturelles et sportives, à l'occasion de la fête de la révolution», appelant les organisateurs des différentes manifestations à «respecter les parcours et les horaires convenus.»
Le ministère a également émis le souhait que les organisateurs et les participants à ces différentes manifestations fassent en sorte que «les festivités soient un moment de gloire pour la révolution et d'unité nationale, tout en évitant tout ce qui risque de perturber la sécurité et l'ordre public.»
I. B.