Anniversaire de la révolution_14 janvier 2013_ Les principaux partis politiques ont défilé dans les principales artères de la capitale, en rangs séparés et en se lançant ses slogans hostiles, dans un climat de tension à fleur de peau.

Les rues et les principales artères du centre-ville de Tunis ont connu, dès les premières heures de la matinée de ce lundi 14 janvier, une importante affluence de citoyens et de groupes de sympathisants et militants de partis politiques et de la société civile, venus célébrer le deuxième anniversaire de la révolution de la liberté et de la dignité.

Dans une atmosphère festive, rythmée par le son des tambours, les partisans du mouvement Ennahdha se sont rassemblés, devant le Théâtre municipal, brandissant les drapeaux tunisien et palestinien et scandant des slogans du parti et des chants religieux.

Au même moment, la rue Mokhtar Attia accueillait un grand nombre de partisans de Nida Tounes pour participer à une marche en direction de l'Avenue Bourguiba.

Les_adeptes_de_la_charia_fêtent_le_14 janvierLes adeptes de la chariâ célébre l'anniversaire de la révolution entre eux. 

La place de l'Indépendance a, quant à elle, été investie par les sympathisants du Parti Républicain (Al-Jomhouri) et de la Voie démocratique (Al-Massar) qui brandissaient des slogans hostiles au gouvernement, tandis que les militants du Front populaire, rassemblés au niveau de Bab Bhar et près de la statue Ibn Khaldoun, distribuaient des brochures avec l'inscription: «Qu'a réalisé la Tunisie, deux ans après la révolution?».

Plusieurs syndicalistes étaient rassemblés, place Mohamed Ali, devant le siège de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), dans une ambiance festive, alors que les jeunes appartenant aux Ligues de protection de la révolution occupaient la Place du 14 janvier au niveau du pont de la République.

Les forces de l'ordre se sont déployées dans les divers axes et artères du centre-ville, partant de la place du 14 janvier, jusqu'à Bab Bhar, afin de s'interposer entre les différentes formations. Quelques heurts ont néanmoins été enregistrés. Des grossièretés ont été lancées par les partisans des Ligues de protection de la révolution (LPR), milices violentes proches d'Ennahdha, en direction des femmes défilant sous la bannière des partis d'opposition. Les auteurs des abus de langage ont cependant été rapidement rappelés à l'ordre par des organisateurs.

Les militants de l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt) se sont rassemblés devant leur siège, à la Place Mohamed Ali, avant de défiler, eux aussi, sur l'avenue Habib Bourguiba.

Malgré le climat de tension, généré par la proximité entre des groupes politiques ayant peu de chose en commun, les cafés et autres commerces ont connu, toute la durée de la matinée, une activité normale.

I. B. (avec Tap).