Moncef Marzouki_François HollandeLe président François Hollande «a l'intention de visiter la Tunisie dans le courant du printemps et peut-être bien dans quelques semaines (...) quand les agendas des présidents Hollande et Marzouki coïncideront».

 

C'est ce qu'a déclaré la ministre déléguée française chargée des Français de l'étranger Hélène Conway-Mouret, à l'issue de son entretien avec le chef du gouvernement Hamadi Jebali, mardi après-midi, au palais Dar Dhiafa, à Carthage.

La ministre française a qualifié l'entretien de «très cordial et franc», se félicitant que la «France et la Tunisie sont capables de se parler directement et d'évoquer les sujets qui les intéressent».

«La France est très présente en Tunisie et veut continuer à l'être», a-t-elle lancé. Et l'entretien avec le chef du gouvernement a permis d'évoquer les échanges bilatéraux dans le domaine commercial, culturel et des ressources humaines, ainsi que le rôle de la société civile après la révolution dans la construction d'une Tunisie moderne.

Par ailleurs, l'entretien a porté sur la situation au Mali qui, a-t-elle dit, «inquiète la Tunisie, le Maghreb et les pays africains environnants», ainsi que l'intervention de la France dans ce pays.

Mme Conway-Mouret, qui a représenté le président Hollande aux festivités du 2e anniversaire de la révolution tunisienne, a eu aussi un entretien, mardi, avec le président de l'Assemblée nationale constituante (Anc) Mustapha Ben Jaâfar.

«Les Français vont poursuivre leurs investissements dans la Tunisie post-révolution pour contribuer à relever ses défis socio-économiques et à réussir son processus transitoire», a-t-elle affirmé, à l'issue de cet entretien.

Mme Conway-Mouret a salué le processus transitoire engagé par la Tunisie qui, a-t-elle constaté, «avance à pas sûrs sur la voie de la stabilité politique, grâce à la propension des élites politiques à parvenir à un consensus».

De son côté, M. Ben Jaâfar a mis l'accent sur l'ampleur des défis sociaux auxquels fait face la Tunisie notamment dans les régions déshéritées, appelant, à cet égard, les amis de la Tunisie, notamment la France à prêter main-forte au pays afin de lui permettre d'instaurer un développement solidaire dans ces régions.

I. B. (avec Tap).