Le bureau politique d'Ettakattol se réunit aujourd'hui pour évaluer le bilan du gouvernement de coalition et décider de l'opportunité de rester ou de quitter ce gouvernement.
Le parti Ettakatol, qui compte sept ministres et secrétaires d'Etat dans le gouvernement conduit par l'islamiste Hamadi Jebali, est l'allié le plus docile et le plus soumis aux désidératas du parti islamiste Ennahdha.
Mustapha Ben Jaâfar, le président de ce parti jadis de centre-gauche, et qui ne sait plus où il en est aujourd'hui, est un homme lisse, effacé, toujours à la recherche du consensus mou. Et c'est ce tempérament, imprimé à son parti, qui a valu à Ettakatol de nombreuses démissions.
Ettakatol, tel un navire à la dérive et qui prend de l'eau de partout, cherche-t-il, à travers cette annonce d'une possible démission du gouvernement, à remobiliser ses troupes, ou ce qui en reste, et à se rappeler au souvenir de ses électeurs qu'il a déçus et trahis.
Sans préjuger de la teneur des débats qui auront lieu aujourd'hui au sein du bureau politique, nous pouvons parier d'ores et déjà qu'Ettakatol ne quittera pas le gouvernement. La menace de démission collective de ses 7 ministres et secrétaires d'Etat sera donc un coup d'épée dans l'eau.
Z. A.