La pluparts des formations politiques ne se sont pas encore prononcées sur l'opportunité de rejoindre le gouvernement, ou d'y rester pour ceux qui y sont déjàLa plupart des formations politiques ne se sont pas encore prononcées sur l'opportunité de rejoindre le gouvernement, ou d'y rester pour ceux qui y sont déjà. Chronique d'un remaniement sans intérêt...

 L'Alliance démocratique, le mouvement Wafa et le groupe «Liberté et dignité» ne se sont pas encore prononcées sur leur adhésion à la nouvelle composition gouvernementale, au moment où le Congrès pour la République (CpR) attend la décision de son conseil national concernant son éventuel retrait de la coalition au pouvoir.

Interminables concertations

A l'issue de la plénière de l'Assemblée nationale constituante (Anc) consacrée, jeudi, au projet de la Constitution, Mahmoud Baroudi, membre du comité directeur de l'Alliance démocratique, a indiqué que celle-ci ne s'est pas encore décidée au sujet de son adhésion à la nouvelle composition du gouvernement, faisant état de la poursuite, jusqu'à hier, des concertations avec le gouvernement à ce sujet. La position du parti va se décider définitivement à l'issue de son conseil national prévu dimanche, a-t-il confié.

«La décision de l'adhésion du Wafa au nouveau gouvernement doit être prise par l'instance constitutive du parti», a affirmé le président du parti Abderraouf Ayadi, faisant remarquer que Wafa s'est vu proposer le portefeuille des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle. On sait que M. Ayadi, avocat de son état, lorgne sur celui de la Justice, l'une des chasses-gardées des islamistes d'Ennahdha.

Selon Kamel Saadaoui, le groupe «Liberté et dignité» a reçu une proposition pour rejoindre la nouvelle composition du gouvernement sans pour autant déterminer le portefeuille ministériel proposé, faisant remarquer que «la position définitive du groupe à ce sujet sera fixée ce week-end».

Qui s'y frotte chute dans les sondages

Quant au porte parole-officiel du Parti républicain Issam Chebbi, il a affirmé que son parti n'est pas disposé à rejoindre le gouvernement «rien que pour combler les failles ou élargir la base de la coalition au pouvoir.»

Traduire : le Parti républicain refuse de jouer les utilités et d'être à la fois une caution et une comparse pour le parti islamiste Ennahdha qui ne veut rien lâcher. Le Congrès pour la République (CpR) et Ettakatol, qui ont accepté ce rôle, en payent aujourd'hui les frais en nombre de défections, sans parler de leur chute vertigineuse dans les sondages. La proximité avec Ennahdha, si elle profite aux islamistes toujours en tête des sondages, elle ne fait pas beaucoup de bien à ses alliés.

Pour le président du groupe du CpR au sein de l'Anc, Haithem Ben Belghacem, la continuation du CpR au sein de la «troïka» est conditionnée, en grande partie, par la satisfaction à 9 points, sans en préciser la teneur. Ettakatol parle lui aussi de conditions pour rester dans la «troïka», notamment la neutralité des ministères de souveraineté. Mais on peut parier d'ores et déjà que ces deux «comparses» d'occasion accepteront finalement de rester au gouvernement sans la satisfaction de leurs exigences.

I. B. (avec Tap).