Le parti Ettakatol a cru pouvoir présenter ses conditions pour rester dans le gouvernement de coalition. Ennahdha n'a pas hésité à le rappeler à l'ordre et à son rôle de... comparse.
Le Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl, ou Ettakatol), fondé et dirigé par Mustapha Ben Jaâfar, président de l'Assemblée nationale constituante (Anc), a conditionné son maintien au gouvernement de coalition dirigé par l'islamiste Hamadi Jebali, par l'attribution des ministères de la Justice et des Affaires étrangères, conduits par les Nahdhaouis Noureddine Bhiri et Rafik Abdessalem, à des personnalités indépendantes et par la fusion de certains autres ministères (culture et tourisme, commerce et industrie, etc.), de manière à renforcer la position d'Ettakatol au sein du gouvernement.
Réponse d'Ennahdha: au cas où Ettakatol retire du gouvernement ses 7 ministres et secrétaires d'Etat, il doit dire adieu à la présidence de l'Assemblée. M. Ben Jaâfar devrait alors céder son poste à sa vice-présidente nahdhaouie Maherzia Laâbidi.
Dilemme cornélien pour l'homme et pour son parti, qui ont déjà touché le fond en terme de popularité et de discrédit aux yeux de leurs électeurs.
Nous avions écrit hier que la menace d'Ettakatol de quitter le gouvernement est «un coup de pied dans l'eau».
Nous maintenons notre analyse...
I. B.