Hamadi Jebali TunisieAvec qui Hamadi Jebali va-t-il continuer à se concerter pour constituer le nouveau gouvernement, sachant que la plupart des partis concernés ont décliné les propositions qu'il leur a faites?

 

La question est d'autant plus légitime que le chef du gouvernement provisoire a indiqué, lundi, que l'annonce du remaniement ministériel, prévue au début de la semaine en cours, est reportée en raison de la poursuite des négociations avec les différents acteurs politiques concernés. Quels acteurs? Les mêmes, mais avec de nouvelles propositions? Ou d'autres? Lesquels?

M. Jebali ne le précise pas. Il a seulement déclaré qu'il «continue de recevoir les réponses des différentes parties politiques».

Le chef du gouvernement provisoire a, en outre, souligné qu'il appellera la «troïka» à prolonger les concertations, expliquant qu'il procèdera, au cours de cette semaine, à l'annonce, «en toute transparence», des réponses reçues et des résultats de ces concertations. Sans préciser s'il a vraiment les coudées franches, comme de céder sur la question de la neutralité des ministères de souveraineté, exigée même par Ettakatol et le Congrès de la république (CpR), alliés d'Ennahdha au sein de la «troïka», où s'il reste circonscrits dans les choix de Majlis Choura du parti islamiste, qui rejette toute discussion à ce sujet.

Interrogé sur l'apport des ministres susceptibles d'intégrer le gouvernement au cas où les élections sont organisées en juin, M. Jebali a soutenu que «si pour être efficace, le gouvernement requiert des changements, cela se fera indépendamment du temps qui reste à l'actuel gouvernement».

Il a indiqué, à ce propos, avoir demandé «avec insistance» que les élections soient organisées «dans les plus brefs délais», affirmant également avoir souligné la nécessité de former un gouvernement à partir de septembre prochain pour éviter au pays d'entrer dans une situation d'«instabilité».

I. B. (avec Tap).