Le Syndicat national des conseillers des services publics (Sncsp) appelle à «épargner l'administration publique les tiraillements politiques» et se félicitent de «l'inclusion du principe de la neutralité de l'administration dans le projet de la constitution.»
Les membres du Sncsp, réunis dans l'assemblée générale extraordinaire, le 18 janvier, à l'Ecole nationale d'administration (Ena), a examiné les évolutions sur la scène nationale et la situation du corps des conseillers des services publics opérants au sein des différentes institutions publiques.
A l'issue de cette réunion, les membres du Sncsp communiquent à l'opinion publique et au pouvoir politique ce qui suit:
«- le renouvellement de leur insistance sur la nécessité d'épargner l'administration publique les tiraillements politiques considérant qu'elle constitue une garantie essentielle de la pérennité de l'Etat et de l'efficacité de l'intervention publique dans tous les domaines;
- le renouvellement de leur appel à l'ouverture d'un débat national global incluant toutes les parties à propos de la mise en œuvre d'un plan global et opérationnel de la réforme de l'administration tunisienne avec le renforcement du rôle du ministère de la réforme administrative à cet effet;
- leur satisfaction quant à l'inclusion du principe de la neutralité de l'administration dans le projet de la constitution en plus des principes de l'intégrité et de l'efficacité dans l'action administrative et leur appel à l'assemblée nationale constituante à reformuler les articles relatifs à ces principes et à l'organisation administrative et leur insistance sur l'importance de stipuler les principes de compétence et d'égalité des chances dans l'occupation des hautes fonctions civiles et des différentes responsabilités administratives.»
En ce qui concerne la situation des conseillers des services publics, qui souffrent de marginalisation et d'exclusion et de la négation de leur rôle dans la conception des programmes de réforme administrative, les syndicalistes expriment:
«- leur appel à l'instauration de la commission des conseillers des services publics à la présidence du gouvernement pour la valorisation de leurs compétences administratives et l'exploitation optimale de leurs capacités;
- leur refus catégorique de la continuité d'adoption des anciens mécanismes et méthodes comprenant des signes de corruption et de mauvaise gestion des ressources humaines;
- leur appel à la nécessaire application des normes internationales dans le domaine de la gouvernance et la prise en considération des expériences comparées afin d'octroyer aux conseillers des services publics les garanties légales nécessaires pour mener à bien, et en toute neutralité, leurs tâches de conception et de mise en œuvre des programmes de réforme;
- le renouvellement de leur appel à la nécessité de revaloriser la situation des conseillers des services publics opérants dans les régions en tenant compte de leur formation dans l'affectation;
- l'accélération de la révision du statut particulier relatif au corps des conseillers des services publics et des textes le complétant notant que ledit statut n'a fait l'objet d'aucune révision ou amélioration depuis plus que 28 ans.»
Une communication sera adressée à ce propos à la présidence du gouvernement, indique encore le communiqué.
Photo: siège du gouvernement à la Kasbah, à Tunis.