Hamadi JebaliHamadi Jebali n'annoncera pas cet après-midi la composition de son gouvernement, mais se contentera de faire part de l'état des négociations actuelles pour sa formation.

Le chef du gouvernement provisoire ne semble pas être venu à bout des obstacles survenus dans les négociations avec ses partenaires au sein de la «troïka» au pouvoir (Ennahdha, Ettakatol et Congrès pour la république) pour la constitution d'un nouveau gouvernement.

Alors que son cabinet annonçait hier qu'il allait annoncer, cet après-midi, à 14h30, au cours d'une conférence de presse, à Dar Dhiafa, à Carthage, la composition de son nouveau gouvernement, annoncé depuis juillet dernier et constamment reporté depuis, Hamadi Jebali semble s'être ravisé. Et pour cause : il n'a pas pu constituer ce cabinet.

Les divergences au sein de la «troïka» semblent difficiles à aplanir, car à Ennahdha, on tient à garder les ministères de souveraineté, notamment l'Intérieur, la Justice et les Affaires étrangères – la Défense ne posant pas de problème majeur –, alors qu'à Ettakatol on tient à ce que le poste de ministre de la Justice soit attribué à une personnalité indépendante.

D'autres problèmes sont également apparus au sein même d'Ennahdha où les appétits se sont aiguisés, chacun voulant avoir sa part du butin d'une république en charpie.

Deux ans après la révolution, les islamistes d'Ennahdha sont en train de détruire l'une des plus belles espérances que les Tunisiens ont caressées au cours du dernier quart de siècle.

I. B.