Ali Larayedh police tunisienneAprès les négociations, vendredi, avec leur ministre, qui n'ont pas abouti, les Syndicats des forces de sureté se sont rassemblés, samedi, au Palais des Congrès de Tunis où ils ont crié «Dégage» à Ali Lârayedh. Vidéo. 

«Ce grand rassemblement est une première du genre dans toute la région», rappelle l'un des syndicalistes du haut de la tribune à ses collègues, venus en très grand nombre pour «démontrer que les agents de la police sont solidaires avec leurs syndicats qui, après tout, cherchent à défendre leur cause et le corps du métier pour en faire une police réellement républicaine».

 Après des longues négociations sur les questions de la promotion des agents, de leur situation sociale, des agents morts pendant la révolution, de la situation sécuritaire, des sanctions infligées aux syndicalistes, dont certains sont actuellement détenus pour avoir appelé à une police républicaine, dénoncé certaines pratiques ou révélé des dossiers de corruption, les syndicats ont été surpris, selon eux, de l'issue des discussions.

«Le ministre nous a présenté non un procès verbal à signer mais une note de travail à soumettre via nos syndicats. Nous avons refusé. Et nous sommes là pour lui montrer le nombre des agents qui ont confiance en leurs syndicats...».
Ces propos ont déclenché la colère dans la salle pleine comme un œuf où tous ont crié d'une seule voix: «Lârayedh dégage», et appelé à la réforme de la police pour qu'elle devienne une police républicaine, au service du peuple et non de tel ou tel parti au pouvoir.

Z. A.

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