A l'accueil à Zarzis (sud-est) du prédicateur wahhabite koweitien Nabil Al-Awadi, les dirigeants salafistes locaux et... des fillettes à l'âge des fleurs, toutes en hijab. Honni soit qui mal y pense!
Invité par l'association Al-Furqan pour l'apprentissage du Coran, le prédicateur wahhabite a été accueilli à l'aéroport Djerba-Zarzis avec des fleurs par les membres de l'association créée au lendemain de la révolution.
Le prédicateur a été notamment accueilli par les «princesses de Zarzis», appellation qui leur a été donnée par le site islamistes ZitounaTV, dirigé par Oussama Ben Salem, fils de Moncef Ben Salem, ministre de l'Enseignement supérieur, cofondateur de l'association Liberté et Equité et actuel membre du comité de la Choura d'Ennahdha.
Comme quoi, entre Ennahdha et les groupes salafistes wahhabites, qui sont en train de s'attaquer à la religion et à la culture des Tunisiens, il y a plus que des affinités alectives...
Al-Awadi présenté aux "princesses de Zarzis": honni soit qui mal y pense... (Ph. Islam TV Zarzis).
Dans son prêche, samedi après la prière d'al-Asr, le prédicateur a raconté des «histoires émouvantes», selon le site de Zitouna TV et fait des éloges au port du hijab.
Dimanche, le prédicateur est en visite à Sfax où il devait faire, selon le programme, «une visite sur terrain», avant d'être reçu par Ridha Jaouadi, l'extrémiste qui s'est autoproclamé imam de la mosquée Sidi Lakhmi. Ridha Jaouadi s'est illustré récemment récemment par ses prêches pro-Ennahdha, hostiles à l'opposition et à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt).
Depuis qu'Ennahdha est au pouvoir, on ne compte plus le nombre des prédicateurs wahhabites ayant visité le pays et prêché dans ses mosquées et espaces culturels et associatifs, en mission commandée (imaginez par qui) de propagation de l'extrémisme religieux, version wahhabite, source où s'abreuve le terrorisme type Al-Qaïda.
Il y a quelques semaines, le consulat tunisien au Caire a refusé le visa d'entrée dans notre pays à Mahmoud Abderrahim, journaliste et écrivain égyptien, réputé peu tendre avec les islamistes. Comme quoi, au pays de l'islamisme rampant, il n'y a plus de place pour la pensée libre. Toute la place est pour la propagande islamiste.
Z. A.