Un gros clash a éclaté jeudi en direct de Shems FM entre la militante de la liberté d'expression Om Zied et le prédicateur salafiste wahhabite Béchir Ben Hassen. Qui est vraiment «une honte pour le pays»? Vidéo.
Invitée au studio de Shems FM, la journaliste et militante Naziha Ben Rjiba (alias Om Zied) a été très critique envers les prédicateurs salafistes wahhabites qui, depuis que les islamistes sont au pouvoir, se relaient en Tunisie propageant leurs idées «sombres et leur culture étrange». Et qui sont accueillis en grandes pompes par des gens au pouvoir, des associations fondées au lendemain de la révolution, et notamment Béchir Ben Hassen, l'imam de la mosquée de Msaken, ville du centre-est où il fait presque figure d'«émir».
Ce dernier a vite réagi en direct pour faire des reproches à tout le monde. «Il fallait nous mettre face-à-face et pas donner le micro à une seule personne. On m'a prévenu pour me dire que cette femme est en train de m'insulter. C'est de la mauvaise éducation, de la décadence morale. Vous êtes une femme d'un certain âge et vous faites honte aux femmes tunisiennes», a lancé le prédicateur wahhabite.
A ces accusations, Om Zied, qui n'a pas sa langue dans la poche, a répliqué tout aussi vertement: «Alors que je militais contre la dictature, pouvez-vous me dire où étiez-vous à ce moment-là? Vous avez adopté la révolution comme si vous l'aviez faite. Vous êtes un véritable fléau et une honte pour ce pays».
Béchir Ben Hassen ne rate plus aucune occasion pour défendre le gouvernement islamiste en place et, dans la foulée, prêcher des thèses extrémistes religieux et s'attaquer à l'opposition, aux syndicalistes et aux médias, mais aussi, et c'est plus grave, aux mœurs et à la culture des Tunisiens, très différents de ceux de ses maîtres wahhabites saoudiens.
Z. A.
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