Cette la mise en garde a été lancée par le ministère de l'Industrie, qui craint un épuisement des stocks disponibles, déjà largement entamés par la précédente grève des 28 et 29 janvier.

 «En cas d'une deuxième grève de deux jours, il ne sera pas possible de garantir la distribution d'essence et d'hydrocarbures et les réserves seront épuisées en une seule journée», a indiqué, vendredi, Habib Melawah, directeur central de l'exploitation et de la distribution des produits pétroliers à la Société nationale de distribution des pétroles (Sndp-Agil), au cours d'un point de presse à la présidence du gouvernement.

8,3 millions de litres d'essence par jour

La Tunisie compte 830 stations de distribution d'hydrocarbures opérant sur tout le territoire. Elles distribuent environ 8,3 millions de litres d'essence par jour.

Les agents des sociétés de transport des hydrocarbures avaient observé, les 28 et 29 janvier, une grève à l'appel de la Fédération générale de la pétrochimie, relevant de l'Ugtt.

Les grévistes revendiquent la réduction des heures de travail (de 48 à 40 heures), l'augmentation des salaires et l'octroi de primes de risque aux transporteurs.
Habib Melawah a appelé à dialoguer et à prendre en considération l'intérêt de la nation afin d'éviter cette grève qui aura, selon ses propos, des conséquences «néfastes à tous les niveaux, notamment sur les ménages et risquent de bloquer plusieurs activités économiques et commerciales».
Trop de grèves et de sit-in!

Plusieurs sit-in et mouvements de grève ont eu lieu après la révolution du 17 décembre/14 janvier, dans le domaine de la distribution et du transport des hydrocarbures, notamment à Skhira et à Gabès, ce qui a affecté les activités de distribution des hydrocarbures et des bonbonnes de gaz, a-t-il rappelé.

Selon ce responsable, la consommation nationale d'hydrocarbures s'élève à 10 millions de litres dont 8,3 millions de pétrole, gasoil et essence. Sur cette quantité, 6,5 millions de litres sont transportés par 210 camions-citernes.

I. B. (avec Tap).